Réflexions nomadeVoyage

Ma plus grande peur de voyage: Le retour!

On entend souvent parler de cette étape difficile qu’il faut traverser après un long voyage. Avant même de partir on m’avait mise en garde quant à ce phénomène de « travel-blues » qui vous foudroie violemment dès votre retour.

Je fus donc dés le début de mon aventure programmée à appréhender sa fin. Je constate aujourd’hui que je ne peux plus contrôler cette appréhension grandissante. A l’approche de la date redoutée, j’ai alors voulu comprendre pourquoi ce retour nous angoisse autant, et comment s’y préparer au mieux?

Je vous parle ici de mes peurs, elles sont fondées sur mes propres convictions, sur des idées reçues, des récits d’expériences entendus. Je ne suis en effet encore jamais rentré en 3 ans, je ne sais donc pas comment je vais réellement surmonter cette épreuve car je ne l’ai pas encore vécue.

Ce qui est sur c’est qu’à l’heure d’aujourd’hui, je redoute vraiment de reposer mes pieds sur le sol Français… Quel paradoxe moi qui me dis courageuse et qui fais l’éloge du voyage formateur qui permet de ne plus avoir peur de rien! Lol et bien finalement mon plus grand stress n’est pas de voyager mais bel et bien de rentrer!

Crise d’angoisse

A quelques semaines du grand retour je panique (et oui pour ceux qui n’étaient pas encore au courant je rentre très, très bientôt :-)). Ne vous méprenez pas en me lisant, je suis impatiente et heureuse, mais en attendant j’en fais des cauchemars, j’angoisse, mon anxiété est à son comble, mais alors pourquoi tant de peur?

Anxieuse face à cette idée depuis mon départ, c’est une appréhension qui, sans date de retour sommeillait en moi, et je n’ai pas réalisé jusqu’ici à quel point cela pouvait me paralyser.
Enfouie au plus profond cette frayeur s’est endurcie avec le temps de manière inconsciente, je crois même que j’ai prolongé mon séjour pour retarder mon retour.

Cette peur latente n’a pas disparu en voyageant, au contraire elle fut alimentée par la rencontre d’autres voyageurs transportant cette même frayeur, et elle à finalement refait une entrée fracassante lorsque j’ai réservé mon vol retour il y a quelques mois. Depuis ce jour je ressens en crescendo mon stress augmenter.

Je n’ai pas pris conscience immédiatement de cette anxiété grandissante et de ses raisons, mais c’est lorsque j’ai commencé à souffrir d’insomnies, à multiplier les rêves désagréables à ce sujet, et à me torturer de questionnements incessants quant à mon avenir et mon passé, que j’ai finalement réalisé que cette boule d’angoisse qui avait fait domicile dans mon ventre, n’était autre que les prémisse d’un « travel blues ».

C’est en fait une sensation comparable à un retour de week-end,  ou de vacances, vous savez lorsque l’on se sent déprimé, et à la fois soulagé  de retrouver son petit cocon. C’est comme un dimanche soir, une veille de rentrée, où angoisse et excitation se confondent. C’est tout cela décuplé par 100, et entre nous c’est assez puissant et plutôt difficile à gérer!

Je veux oublier que le retour est inévitable. Ella Maillart

Mais alors pourquoi je rentre?

Après presque 3 ans il me semble que c’est le bon moment de rentrer. Ma famille et mes amis me manquent et surtout je suis à un moment charnière de ma vie. Je ne sais plus vraiment ce que je veux, continuer à voyager, me poser quelque part, vivre une vie d’expatrié ou revenir aux sources?

Il me semble que pour faire le tri dans tous ces doutes, le meilleur moyen est de rentrer pour faire le point et voir où j’en suis vraiment! Réaliser de moi même si vivre en France est envisageable, si je m’y sent aussi épanouie que j’ai appris à l’être ces dernières années, ou si je me vois mieux m’installer ailleurs, ou encore, que le voyage et la vie de nomade sont finalement une drogue, dont je ne peux me passer.

La vraie nouveauté naît toujours dans le retour aux sources. Edgar Morin

Finalement mon appréhension est sûrement encouragée par le fait que je ne sais pas réellement pourquoi je rentre, où plutôt car je sais pas ce que ce retour vas me révéler! En attendant le verdict, je ne peux réellement faire de plans, tout en étant consciente que assez rapidement il vas me falloir prendre des décisions importantes, et que ma vie entière risque de nouveau de prendre un grand tournant.

Retour à la réalité

Il semble que le voyage soit perçu comme une aparté, la boucle est bouclé, et j’ai la sensation de fermer une parenthèse sur cette aventure sublime remplie de bonheur et de découvertes que je n’ai pas envie de clôturer.

Selon les croyances que nous inculque la société, à un moment donné il est temps de « grandir », d’être responsable, de penser à son avenir,  que cette vie de nomade n’est pas sérieuse et qu’il faut retourner à la réalité.

Mais de quelle réalité parle t’on? Je me demande alors comment définir ces 3 années si épanouissantes n’étaient elles qu’illusion? En quoi la vie que j’avais avant le départ serait plus réelle que celle que j’ai vécue en voyageant? Concrètement je n’ai jamais autant grandi que lors de ces dernières années! Tant de questionnements se bousculent alors dans ma tête.

Il parait que lorsque l’on voyage la vie est tellement intense et dynamique, emplie d’expériences nouvelles et extraordinaires, qu’au moment du retour c’est le choc, la routine nous frappe et on se sent tout a coup vide, cela peut entraîner de violentes dépressions. Si c’est cette réalité que je m’en vais retrouver autant dire que j’ai de bonnes raisons de paniquer, non?

On me disait avant même mon départ  » tu verras le retour c’est dur, il faut t’y préparer, il te faut avoir des projets…il ne faut pas t’arrêter! » hors je n’ai pas vraiment de projets concrets et je ne sais absolument pas comment me préparer à un tel changement!

L’heure du bilan

A l’aube du retour c’est l’heure du bilan. En effet plusieurs années ce sont écoulées, on revient alors au point de départ et il est temps de jeter un œil en arrière afin de réaliser le chemin parcouru.

J’ai atteint certains de mes buts, je parle anglais et j’ai appris à me connaître et devenir la personne que je voulais être, je me sens aujourd’hui pleinement épanouie, capable d’être heureuse avec moi même sans l’aide de personne.

Malgré le fait que je suis persuadée de l’utilité primordiale de l’éveil de soi, concrètement en évolution visible, je n’ai pas grand chose à montrer (à part mes nouveaux cheveux blanc, et mes kilos de plus…)

Rien n’a vraiment changé, je n’ai pas de carrière, je n’ai pas plus d’argent, je n’ai pas construit de famille… Ce ne sont pas des choses qui jusqu’ici me tracassaient, je pense m’être enrichie de choses inestimables, mais je suis consciente que je vais faire face à ce monde conformiste dont j’ai oublié les codes de conduite et auquel je vais devoir rendre des comptes.

En effet je sais que les questions que l’on va me poser vont plus se concentrer sur mon futur et mes projets à venir, que sur mes voyages et ce qu’ils m’ont appris. N’ayant pas vraiment de réponses définies à toutes ces questions, j’angoisse d’avance comme si j’avais un examen à passer pour lequel je n’aurais pas suivi le bon programme…

J’appréhende le jugement interrogatif auquel je vais devoir faire face et à cette pression sociale qui risque de me tomber dessus.

Il faut le dire à presque 32 ans, en vadrouille, sans boulot fixe, sans mari et sans enfants ça fait un peu tâche dans notre société, lol et oui c’est un peu vieux jeu, je vous l’accorde, mais malgré tout malheureusement un peu vrai.

Bref j’ai grandi, j’ai évolué et progressé, je sais désormais ce que je ne veux pas (je crois) mais je ne sais toujours pas vraiment ce que je veux et ou je vais… c’est peut être plus de là que vient le problème en vrai.

Voyage vers le passé

A l’heure du Bilan le passé refait surface, le fait d’avoir la sensation de retourner dans son ancienne vie fait resurgir des vieux souvenirs.

Je repense alors à tout ce que j’ai laissé derrière moi avant de partir, je m’imagine reprendre ma vie passée, et cela m’angoisse car elle ne me correspond en partie plus vraiment.

Mais la confusion se fait quand même sentir, je deviens nostalgique de certains détails et je me projette en me demandant si ce n’est pas ce que je voudrais aujourd’hui… et si je n’ai finalement pas tout perdu… (puis je me ressaisie car ce que j’ai gagné en contre partie n’a pas de prix).

Il n’est jamais bon de repenser au passé comme on le sait il est passé, et il ne sera jamais plus. Je prends conscience qu’il ne faut pas m’attacher à ce passé en espérant le retrouver tel que je l’ai laissé, car je risque de tomber de haut. En effet rien ne sera plus comme avant et il faut s’y préparer, et ces belles années de l’autre coté du globe feront également partie du passé incessamment sous peu, c’est la vie qui avance!

Ne plus se sentir chez soi

Mes souvenirs du passé ont figé dans mon esprit l’idée que j’ai de mon ancienne vie, mais elle a continué d’évoluer en mon absence, elle ne sera pas complétement différente, car je l’ai connu pendant longtemps et que des choses me seront inévitablement encore familières, mais à la fois je risque de m’y sentir étrangère, sans compter que moi aussi de mon coté j’ai énormément changé.

Rien ne change mais tout est différent, j’aime cette phrase car je pense qu’elle résume parfaitement la première impression auquel on se confronte en rentrant.

Parfois je n’ai plus la sensation d’être Lyonnaise, j’ai même l’étrange impression d’avoir oublié plein de choses, je ne me souviens plus du nom des quartiers, bars où j’avais mes habitudes, je ne sais plus conduire à droite, je me suis habituée à des choses en vivant à l’étranger que je ne retrouverai plus en France… et ça va me manquer!

En contre partie je suis également super heureuse de retrouver pleins de trucs qui m’ont manqués durant ces 3 années (surtout la bouffe), mais il y en a aussi plein d’autres qui freinent complétement mon impatience.

En effet durant mes voyages je me suis confrontée à des modes de pensée radicalement différents auxquels j’ai pour certains totalement adhéré, je sais alors qu’il me sera difficile aujourd’hui de faire face à nouveau à certaines choses dont je n’avais pas conscience avant de partir concernant mon propre pays (comme par exemple la négativité ambiante, oui les français râlent beaucoup, ce n’est pas une légende, ou encore le système d’entreprise hiérarchique basé sur l’individualisme et la compétition… et j’en passe)

Ce retour me fait beaucoup réfléchir et, implique énormément de remises en question, j’ai l’impression que la nouvelle moi est dorénavant inadaptée à ce monde dans lequel j’ai évolué pratiquement toute ma vie. J’ai la sensation d’avoir ouvert les yeux et qu’il va m’être difficile de me sentir à ma place de nouveau, il est probable que je me sente perdue et sans repères.

Il n’est pas vraiment rassurant de se sentir perdue au seul endroit que je peux finalement appeler « chez moi », heureusement il y a les amis et la famille pour nous accueillir.

Mais il faut le dire aussi, revoir tout le monde est l’un des plus grand moteur de stress, car ces gens que l’on connait depuis longtemps, ne connaissent plus la personne que l’on est devenu. Puis de leur coté ils n’ont pas arrêté de vivre et d’évoluer sans nous. Un gouffre s’est peut être creusé, et de le découvrir peut être assez brutal sans y être préparé.

Il parait qu’on reprend vite ses vieilles habitudes et ses repères, mais alors peut-être vais-je redevenir tout à coup celle que j’étais, l’idée de perdre tous les bénéfices acquis en voyageant me terrorise encore plus!

Je ne veux surtout pas perdre mon naturel, mes belles illusions, ma positivité, mon insouciance nouvelle, ma spiritualité, et toutes ces nouvelles valeurs anti surconsommation et de vie simple que j’ai acquises. En pleine désintox, j’ai peur de retomber dans le piège que la société nous a tendu dés notre naissance et duquel j’arrive peu à peu à m’extirper grâce au voyage.

Je ne veux pas retourner dans une vie stressante, remplie de frustrations et perdre l’épanouissement atteint en voyageant. Et c’est en gardant cette image en tête que j’ai alors visualisé les multiples solutions qui me permettront de surmonter cette étape avec brio.

Mes solutions

Pour vivre au mieux mes dernières semaines et évacuer ce stress qui me fatigue j’ai décidé de me concentrer sur moi et mes rêves, et d’appréhender les choses différemment.

Étant donné que voyager me stress beaucoup moins que de rentrer, je me suis dis pourquoi ne pas envisager ce retour comme un nouveau départ?

Ne pas m’angoisser de ce que je vais retrouver ou pas, mais plutôt concevoir avec une nouvelle vision ce que je vais découvrir dans cette nouvelle vie.

Vivre ce retour comme une nouvelle destination de voyage me permet de voir les choses sous un angle plus positif et excitant.

J’ai alors l’envie de redécouvrir mon pays, ma ville avec l’énergie de quelqu’un qui vient d’arriver, d’être ouverte aux nouveautés et aux rencontres avec l’esprit curieux et débordant que l’on a lorsqu’on voyage (car au final c’est en voyageant que j’ai réalisé que je ne connaissais pas si bien que ça mon pays et que je ne l’avais pas aussi bien exploré que j’ai exploré l’Australie par exemple).

De plus se focaliser sur la nouveauté permet de ne rien attendre de particulier et surtout ne rien attendre du passé, et de ce fait ne pas être déçu que les choses ne soient plus telles qu’on les a aimées et laissées.

Ce retour marque un nouveau tournant dans ma vie, c’est la fin d’un cycle, ce qui annonce le début d’un nouveau, je veux alors voir le bon coté des choses et avancer, car au final ce retour n’est pas un pas vers le passé mais un bond vers le futur!

J’ai donc décidé de me concentrer sur mes  projets, ce que j’ai envie de faire au plus profond de moi. J’ai pris le temps de poser mes rêves, même les plus fous sur papier, et j’ai planifier les actions que je vais pouvoir mettre en place dés mon retour en France afin d’y parvenir.

C’est une manière d’anticiper la redescente, qui risque de suivre l’euphorie des retrouvailles des premiers mois, car je suis consciente de cela on m’y a préparée (mais je pense que malgré cela, ça peut être dur à surmonter comme sensation).

Je pense que le fait d’avoir des projets qui me portent me permettra d’avoir une vie dynamique et bien chargée, et m’empêchera de sombrer dés lors que mes amis reprendront leur vies (après avoir fêté mon retour) et que de mon coté il me faudra me réacclimater seule à ce nouveau monde légèrement familier.

Je me concentre sur les bons cotés, qui vont être de revoir tout le monde, ma famille et mes amis, tout en m’efforçant d’intégrer que les gens et les relations abandonnées auront inévitablement changées. Au fond c’est le jeu, la vie évolue et les relations avec.

Faire de son retour une surprise se fait beaucoup et ce fut mon projet jusqu’à ce que je décide pour mon bien d’abandonner l’idée.

En effet cela me rendait encore plus anxieuse, je me sens clairement plus détendue depuis que j’ai annoncé mon retour à ma famille et mes amis proches, et au fur et à mesure que l’information se répand. C’est agréable de pouvoir en parler et de partager l’excitation ensemble.

Je me sens beaucoup plus rassurée de savoir que les gens sont impatients et heureux de mon retour, et que je vais être accueillie, et non pas arriver seule et désorientée. J’ai par la même occasion éliminé le stress d’organiser différents scénarios de surprise en contactant les amis des amis, de la famille… ect j’avoue adorer l’idée mais ne m’en sentais pas capable (puis entre nous n’est ce pas un peu égocentrique que de se considérer soi-même comme une surprise haha).

Je vais prendre les choses comme elles viennent car je suis consciente qu’il est préférable de ne pas visualiser ces retrouvailles au risque d’être déçue, il ne faut rien attendre de particulier, mais juste se laisser porter par une nouvelle aventure, et se réjouir de toutes les nouvelles rencontres qui vont s’en suivre (j’ai déjà quelques enfants et nouveaux nés à rencontrer moi <3)!

Je m’efforce d’accepter que ce que je vais retrouver ne me correspond peut être plus, et d’un coté tant mieux, cela veut dire que j’ai évolué et que je suis autorisée à continuer sur mon chemin de vie à devenir la personne que je veux vraiment être! Ce retour chargé d’émotion va être une nouvelle épreuve qui va me faire grandir et évoluer encore d’avantage, et cela est une bonne chose car comme le dit si bien l’écrivain Daniel Desbiens « Arrêter d’apprendre c’est arrêter de vivre! »

Et puis au final, rien n’est définitif, si cette vie que je m’apprête à rejoindre ne me convient vraiment pas, et bien en soi rien ne m’empêche de repartir!
En attendant je vais profiter à fond de mes derniers instants au bout du monde, à très bientôt!

Meet (again) & Love

20 comments

  1. C’est la dernière étape de tout voyage. Le retour à l’endroit d’où t’es partie !
    Mais c’est toujours une aventure, de toute façon tu peux toujours repartir et c’est ça le plus important.
    Je te souhaite un bon retour et un bel été !
    Et ne t’arrête jamais de voyager que le monde est grand et la vie est courte !

  2. C’est la dernière étape de tout voyage. Le retour à l’endroit d’où t’es partie !
    Mais c’est toujours une aventure, de toute façon tu peux toujours repartir et c’est ça le plus important.
    Je te souhaite un bon retour et un bel été !
    Et ne t’arrête jamais de voyager que le monde est grand et la vie est courte !

  3. Merci Freddy pour ce commentaire c'est si bien dit et tu as raison!!!! hâte de vivre cette nouvelle aventure, maintenant je suis plus que prête!!!! Canicule j'arrive! 🙂

  4. Merci Freddy pour ce commentaire c'est si bien dit et tu as raison!!!! hâte de vivre cette nouvelle aventure, maintenant je suis plus que prête!!!! Canicule j'arrive! 🙂

  5. Je suis passé par le même cheminement, tout ce que tu as écrit aurait pu sortir de ma bouche !!Je suis rentrée il y a 10mois et ça reste très difficile, j'ai l'impression de perdre petit à petit le bénéfice de mes années de voyage en terme d'ouverture et de positivité, de redevenir l'ancienne moi. J'ai 30 ans, la pression de la conformité sociale est bien là, le moule est prêt à me rendre tarte 🙂 . Bref, c'est un travail de tous les jours de préserver ses nouvelles valeurs,ne pas se faire polluer l'esprit par le stress et le conformisme ambiant, garder à l'esprit ses rêves pour en faire des projets concrets. Pour ma part, j'essaye de travailler dans le tourisme car mon ancien domaine professionnel ne me correspond absolument plus, et si ça ne marche pas, il est très possible que je reparte 🙂

  6. Je suis passé par le même cheminement, tout ce que tu as écrit aurait pu sortir de ma bouche !!Je suis rentrée il y a 10mois et ça reste très difficile, j'ai l'impression de perdre petit à petit le bénéfice de mes années de voyage en terme d'ouverture et de positivité, de redevenir l'ancienne moi. J'ai 30 ans, la pression de la conformité sociale est bien là, le moule est prêt à me rendre tarte 🙂 . Bref, c'est un travail de tous les jours de préserver ses nouvelles valeurs,ne pas se faire polluer l'esprit par le stress et le conformisme ambiant, garder à l'esprit ses rêves pour en faire des projets concrets. Pour ma part, j'essaye de travailler dans le tourisme car mon ancien domaine professionnel ne me correspond absolument plus, et si ça ne marche pas, il est très possible que je reparte 🙂

  7. La niac ! bisou
    si humble et transparente !

  8. Merci Chloé 😉

  9. J'adore ton commentaire!!!! lol le moule pour nous rendre tarte, ça promet! Promis je vais m'accrocher, c'est agréable en tout cas de voir que je ne suis pas la seule à m'angoisser et que j'ai de bonnes raisons! je vais me battre afin de sauvegarder cette nouvelle moi!!! Et définitivement comme toi me réorienter professionnellement car mon ancien boulot ne correspond plus du tout à mes nouvelles valeurs 🙂 bon courage à toi anonyme et bonne continuation dans le domaine du tourisme 🙂

  10. Bonjour Anaïs,
    J'ai beaucoup apprécié te lire,tu as une jolie plume.
    J'ai appris une chose importante avec le temps qui est:
    "À vivre dans le futur on en oublies le présent."
    Profites bien de tes derniers moments en Australie.
    Demain sera un autre jour … 😉

  11. Bonjour Anonyme…
    Merci pour ce gentil message, ça me permet de me recentrer en effet sur ce qui est important! Tu as raison et je le sais, j'ai appris cela aussi et j'y travail chaque jour, mais parfois c'est dur!!! malgré l'angoisse qui reste en bruit de fond, je profite quand même à fond de chaque instant que cette sublime ville a à m'offrir 🙂

  12. Salut! Pas du tout inquiet pour toi 🙂
    Daniel Desbiens , écrivain

  13. Ouf! Nous partirons seulement 6 mois l'an prochain et mon retour me préoccupe déjà beaucoup.
    Merci pour ce bel article!

  14. Salut!
    Vraiment cool cet article. Ça m'a fait sourire car je prépare un voyage en Nouvelle-Zélande, et comme tu l'as écrit, on a la pression du retour avant même d'être parti!
    Ce serait intéressant maintenant d'avoir ton ressenti après 🙂

  15. Merci pour ton commentaire Raphaël
    J'ai déjà écrit à ce sujet dans l'article "Le retour ce n'est pas dur, c'est pire!" il fut l'illustration de ma réaction à chaud. Le titre fait peur, mais comme à mon habitude il s'agit d'un récit d'expérience sincère mais avec une conclusion plutôt positive 🙂 Je réécrirais peut-être à ce sujet lorsque j'aurais plus de recul, à voir… En attendant profite à fond de ton voyage et de ton expérience en Nouvelle Zélande, c'est sublime! Et tu penseras au retour en temps voulu 😉
    Enjoy mate!!!

    http://www.travellingwheelberries.com/2017/09/le-retour-ce-nest-pas-dur-cest-pire.html#more

  16. Article qui fait du bien.
    Je suis rentrée il y a un mois, sans avoir prévu mon retour, le stress est monté en pression pendant ma transition Australie Asie.
    Crise de panique et anxiété sont mes cadeaux de retour.
    Comme tu le dis très bien dans ton article, si vous êtes de nature anxieuse, (même sous couvert de se sentir forte après ces années de liberté et d’épanouissement personnel) une petite préparation pour le retour est une béquille plus qu’appreciable, le temps de la “réadaptation”.

    1. Bon courage Alison, ça fait maintenant 2 ans que je suis rentrée, ce fut compliqué pendant presque une année pour moi le temps de faire mon deuil de ce que j’ai laissé derrière moi à l’autre bout du monde mais surtout de tout ce que j’ai retrouvé à mon retour en France… Et aujourd’hui je suis plus qu’heureuse de la nouvelle vie que j’ai réussi à me construire ici-meme!!! Il faut juste un peu de temps et de ne pas laisser s’évanouir ses rêves et sa soif de découverte 😉

  17. Hello Anaïs,
    C’est drôle de lire cet article… 6 ans après ! On sait aujourd’hui où tu en es arrivée, on a envie de dire à l’ancienne toi que tu vas réussir 🙂 . Comme je te l’ai dis sur insta je reviens d’un voyage d’à peine deux semaines (petite joueuse) et je trouve déjà ça difficile… Pour moi c’était le premier grand voyage de ma vie (en dehors de l’Europe) et je suis un peu chamboulée de toutes ces découvertes en si peu de temps. Je ne peux qu’imaginer ce que ça doit faire après trois ans ! Je comprends tellement tout ce que tu dis et je me pose beaucoup de questions, mais j’ai une petite fille à élever alors le contexte est un peu différent, on ne fait pas vraiment tout ce qu’on veut.

    En tout cas merci pour ton article qui m’aide à réfléchir 🙂 Hâte de te rencontrer à la retraite d’octobre (enfin!!).

    Belle journée
    Aurélie

    1. Merci Aurélie pour ton retour, et oui cet article date déja de 6 ans et je l’avais écris aprés un voyage de 3ans, mais je le trouve tout aussi actuel en le relisant aujourdhui aprés un second voyage de 9 mois. Je pense en effet qu’il peut aussi faire écho lors dun retour de voyage dépaysant quel qu’en soit sa longueur. Tout dépend des leçons que celui-ci nous aura donné. Dans tous les cas requestionner ses croyances et sa façon de vivre me semble étre toujours quelque chose de bénéfique.
      Belle rentrée à trés bientot

  18. […] était à son comble. J’ai tenté de me préparer au mieux en écrivant l’article : Ma plus grande peur de voyage: le retour! Malgré tout, cela m’a secoué, je m’excuse d’ailleurs à ce propos car en pleine remise […]

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