Voyage intérieur

Les 14 pièges à anticiper pour ne pas grossir à l’étranger!

Avant de partir en Australie, on m’avait prévenu que je risquais de grossir, j’étais alors préparée et anxieuse à cette idée. J’ai fait attention, mais en vain, comme on dit une personne avertie en vos deux, eh bien ça n’a pas loupé, je n’ai pas doublé de volume, mais j’ai quand même pris environ 8 kilos!

Je sais que je ne suis pas la seule à m’être épaissie. Au long de mon voyage, j’ai rencontré beaucoup de Français (majoritairement des filles injustement) qui avaient pris entre 5 et 10 kilos. Tout comme moi ils essayaient d’en comprendre les raisons! Après avoir longuement étudié la question, je vous dévoile alors les pièges dont se méfier!

Cet article est le reflet de mon expérience personnelle lors d’un voyage sur du long terme en Océanie. Même si cela peut tout à fait répondre à des constats similaires fait dans d’autres pays ayant la même culture alimentaire, je vais parler ici principalement de l’Australie et la Nouvelle-zélande, où j’ai pris une taille en quelques mois.

Je mettrais en parallèle cette culture américanisée à notre culture française,car c’est ce que je connais et sur lequel j’ai porté mes recherches.

Évidement cela ne touche pas tout le monde, tout dépend l’expérience de voyage que l’on a, certains même perdent carrément du poids (he oui la vie est injuste lol).
Bref, ce sujet qui peut paraître un peu superficiel me tenait vraiment à cœur. Moi qui n’ai jamais eu à faire attention à mon poids et qui n’ai jamais été une adepte du sport, lors de mon séjour en Australie, je n’ai pas compris ce qui m’arrivais et je suis alors devenue très préoccupée par mon poids. J’ai développé une attitude obsessionnelle face à la bouffe, trouble dont je n’avais jamais été victime auparavant.

Je n’arrivais pas à cerner ce que je faisais différemment, j’avais l’impression sincère de manger de la même manière. Pourtant après m’être documentée et avoir bien analysé ma façon de vivre à l’étranger, j’ai constaté que mes habitudes alimentaires avaient bel et bien changé.
Voici donc les 14 raisons selon moi qui ont eu un poids sur la balance!

1. Changement de rythme

Lorsque l’on part à l’autre bout du monde, notre rythme de vie s’en voit du jour au lendemain complètement chamboulé. On a tendance à vivre comme en vacances, mais pendant plusieurs mois! Étant sans cesse dans la découverte, et en mouvement constant, il est difficile de maintenir une routine alimentaire ordonnée et régulière. On mange alors à toutes les heures, souvent à l’extérieur et on teste de nouvelles choses.

Il est important d’essayer de se cantonner au rythme de 3 repas par jour comme on a l’habitude de le faire en France à des heures régulières (je sais, ce n’est pas toujours évident).

2. Manger à l’extérieur

En France, pas de partout mais en règle générale on peut facilement trouver de bons restaurants pas trop chers où la nourriture est faite à base de produits frais, de saison et où la cuisine reste assez simple et saine. En Australie même si beaucoup de restaurants sont très bons, la cuisine est souvent plus riche, plus grasse plus sucrée. Et si l’on n’a pas les moyens, on est obligé de se tourner vers des restos bon marché, et inévitablement la qualité en prend un coup!

On remarque également une forte influence asiatique de restaurant à petits prix, et malgré le fait que ces peuples semblent être de petits gabarits, mise à part la nourriture japonaise toutes ces cuisines sont très très caloriques!

Et ne parlons pas des nombreux fast-foods qui attirent les backpeckers pour leur wifi et leurs petits prix (et encore je trouve cela carrément cher pour ce que c’est). Bref manger à l’extérieur et un piège qui peut faire prendre quelques kilos.

3. Ne plus cuisiner

Même si en tant que Français, on est réputé pour savoir cuisiner, lorsque l’on voyage on a tendance à oublier notre motivation à la maison. Soit on mange à l’extérieur (et cela fait partie du voyage et de l’expérience) soit, on achète des plats préparés faciles à consommer… Et si néanmoins on a le courage de cuisiner loin de notre confort quotidien (en camping, en auberge de jeunesse ou en coloc) on prépare des choses rapidement pas toujours très saines et appétissantes.  On choisit souvent la voie de la facilité en voyage et ce n’est pas toujours la plus diététique, plutôt néfaste sur du long terme.

4. Changement d’environnement alimentaire

Dans d’autres circonstances, je dirais que c’est bien de s’adapter et de vivre au rythme et suivant la culture du Pays que l’on découvre! Le problème, c’est que les habitudes alimentaires aussi sont très différentes, et loin d’être vraiment bénéfiques sur l’organisme.

Nous avons la chance en tant que Français de bénéficier de l’une des cuisines les plus saines et équilibrées, nous faisons même partie des pays qui ont le taux d’obésité le plus bas.

Mais en contrepartie lorsque l’on s’éloigne alors de ce schéma idéal, on en subit immédiatement les impacts!

Dans ces pays américanisés, la nourriture est souvent plus sucrée, plus salée, les quantités sont plus importantes et le grignotage est favorisé.

Les rituels de repas sont différents, la plupart des gens ne prennent pas le temps de manger à midi par exemple. Ils se contentent d’un sandwich ou d’un truc sur le pouce (tous les jours!).
C’est vraiment un des trucs qui m’a interpellé lors de mon séjour en tant que fille au pair en Australie. Même les enfants à l’école emportent leur « lunch box » agrémenté d’un club-sandwich et un paquet de chips, il est très rare de trouver des établissements avec cantines scolaires. Même si je trouve cela assez regrettable, cela illustre assez bien la différence face à l’éducation alimentaire dans nos pays. Cela explique en partie pourquoi dans ces pays, l’obésité et les problèmes de diabète sont un réel problème.

L’environnement alimentaire est plus important que ce que l’on pense. En effet dans des villes où l’on peut manger à toutes les heures,  où les diffuseurs d’odeurs gourmandes envahissent les rues, et où les fast-foods se bousculent, il est difficile de résister.
Cette sollicitation nasale et visuelle nous fait perdre nos repères, et nous donne la sensation d’avoir faim à tout moment. Ne vous laissez pas avoir, il est prouvé que les odeurs ouvrent l’appétit (en France, nous n’avons pas trop l’habitude d’être incités de la sorte, la plupart des restaurants ne sont ouverts qu’à l’heure des repas, c’est pourquoi il nous faut redoubler de vigilance).

5. Nouveaux goûts

Car oui vos goûts vont évoluer en voyage, votre palais va découvrir de nouvelles saveurs et s’y attacher. Il n’y a aucun problème à changer de goût bien au contraire, sauf lorsque l’on développe de mauvaises addictions!
Dans ces pays l’ennemi numéro un n’est pas le gras mais le sucre! En effet, le sucre est bien plus sournois, car il se cache là où on ne l’attend pas! Il est présent dans tous les produits du commerce, mais également dans la cuisine (il suffit d’ouvrir un livre de cuisine australienne, pour voir la quantité de sucre ajouté, même dans les plats salés). Le sucre est addictif donc plus vous allez en consommer, plus vous allez en avoir envie. Il agit sur votre métabolisme comme une drogue. Au début vous ne réaliserez pas que votre consommation augmente. Petit à petit vous ne pourrez plus vous en passer! Méfiez-vous! Le danger est de croire que le sucre n’est présent que dans les gâteaux ou autres friandises.

6. Manger debout

On mange moins à table, plus sur le pouce, et parfois debout ou même en marchant! A qui la faute, ce fameux « take away » (il faut l’avouer, je fus la première à me sentir telle une héroïne de « Sex and the city » avec mon café latte à la main, marchant tête haute dans les rues de New York Melbourne…). 
Sans compter l’aspect totalement anti écologique, cette pratique est déconseillée. Ne perdez pas l’habitude de manger à table, il est dangereux de désacraliser le rituel du repas, car on fait alors moins attention à ce que l’on consomme, on mange alors plus vite, et souvent plus en quantité, et on perd peu à peu le sentiment de satiété.

7. Le prix à défaut de la qualité

Parce qu’en voyage, on est près de nos sous, parce que ces Pays anglo-saxons sont souvent hors de prix, on se rabat alors sur des produits bon marché. Malheureusement, la qualité en pâtit, peu nutritif et bourré de mauvaises substances (sucre, sel et graisses saturées) ce choix alimentaire nous le fait payer.

Il est important de se méfier de la nourriture de publicité, colorée et attractive, mais de mauvaise composition, notre cerveau n’étant pas conçu pour résister à cette variété, elle en devient addictive!

Essayer d’éviter les produits modifiés et cuisinés, privilégiez les aliments bruts et de saison (souvent moins chers en plus). Et pour faire des économies au niveau de l’alimentation en Australie, je donne quelques conseils dans l’article « Mes bons plans à Melbourne« .

fameuses pizza à 5$ de chez dominos

8. Être nourri logé

Lorsque l’on vit chez l’habitant et que l’on est nourri, c’est une bonne manière de vivre en immersion, et un sacré avantage niveau budget, mais c’est également le pire pour ne pas maîtriser son alimentation!
Si vous avez la chance de tomber dans un lieu où la nourriture est diététique tant mieux, mais si ce n’est pas le cas, dites au revoir à votre ligne.

En effet, être nourri gratuitement sur son lieu de travail ou de vie implique que vous devez vous adapter, et que vous risquer de tomber dans tous les pièges listés ci-dessus…

De plus, allons savoir pourquoi mais souvent lorsque c’est gratuit, on a tendance à manger beaucoup plus! (pourquoi???) si l’on pouvait faire 3 repas en une seule fois et ne plus avoir à manger le reste de la journée, ça se saurait! Non, résultat, vous faites juste exploser en un repas votre taux de calories de la journée, vous augmentez la taille de votre estomac et devenez un ventre sur pattes).

9. Succomber à la culture du BBQ

He oui on s’adapte à la culture du pays et on en jouit même avec plaisir! C’est génial ces BBQ entre amis dans les parcs, sur les « rooftops » des immeubles, c’est convivial et ça nous change! Mais bon le régime chips, viande, pain de mie, ketchup et bière… faut pas être sorti de Harvard pour savoir que… bé oui cela fait grossir!!!!

Et je ne parle même pas du fameux « fish an ships » l’une des petites coutumes inévitables en bord de mer 😉 (Et dire qu’avant de m’y avoir fait goûter une première fois je n’aurai jamais accepté de manger du poisson avec des frites!!! ils m’ont eu lol).

10. Boire beaucoup trop de bière

Bon ok c’est vraiment bien d’adopter les coutumes locales, et de s’intégrer! Je ne peux pas vous lancer la première capsule, moi-même j’ai décidé de tester toutes les bières en pression du pays… (en vain, je suis juste rentré avec une petite bouée, alors que je sais très bien nager (celle-là elle est nulle, mais ce n’est pas grave, avec le temps on se fait à mon humour)).
Bref, je n’ai pas besoin de vous faire un dessin, on connaît tous les conséquences de la bière sur le corps! Et si vous ne vous sentez nullement visé, car vous n’aimez pas la bière, sachez que le cidre (extrêmement sucré en Australie) et les cocktails sont le pire. Pour une démoralisation générale en fait laissez-moi vous dire que toute boisson alcoolisée consommée sans aucune modération, ça laisse des traces, c’est comme ça (et vas savoir pourquoi en Océanie, ça picole)!
Allez, je suis sympa, je vous donne un tuyau: l’une des boissons alcoolisée la moins calorique, c’est la vodka coupée à l’eau gazeuse, avec une tranche de citron ça passe super bien 😉 (Vodka soda water with lemon, please), ou sinon sans originalité aucune, le vin rouge.

11. S’abstenir d’exercices quotidiens

L’Australie comme les États-Unis est le royaume de la voiture, on fait tout en voiture! On marche beaucoup moins! Et même si les Australiens semblent obnubilés par le sport, et que les salles de sport sont pleines, ils sont du genre à prendre l’ascenseur pour se rendre dans une salle pour courir sur un tapis roulant (désolé du cynisme, je trouve le concept juste étrange, bref c’est un autre débat). Tout cela pour dire que rien ne pousse au simple exercice quotidien.

En road trip c’est encore le pire, les distances sont tellement longues que l’on passe la moitié de son temps le cul assis dans un véhicule, et surtout on ne s’éloigne jamais trop de celui-ci (pour peu que l’on y dorme, encore moins). Alors oui on fait quelques randonnées, on marche un peu, mais en dehors de ces activités planifiées notre exercice quotidien est réduit au minimum.

12. Augmenter sa consommation de sucre lent

En plus de se sédentariser, on augmente notre consommation de féculent par faute de moyens et par facilité, les pâtes et le riz se mangent à toutes les sauces (ou même sans sauce pour les plus flemmards et fauchés).

Le problème, c’est qu’une trop grosse consommation de féculents sans faire d’exercices, c’est un apport de sucre lent dont notre organisme n’a pas besoin, au lieu de le brûler en énergie il le stock et invariablement cela fait grossir. Alors mangez plus de végétaux (ce n’est pas comme si on ne vous avait pas bassiné depuis l’enfance sur la consommation de 5 fruits et légumes par jour, avez-vous oublié?)

13. Faire une fixation

Eh oui comme dans tout, plus on fait une fixation sur un problème, plus il prend de l’importance! Plus on essaye de résister, plus on succombe et plus on se sent coupable! Alors, je ne vous conseille pas non plus de vous goinfrer à tout va en attendant de maigrir (entre nous, ça ne marchera pas hein), ne faites pas une fixation sur votre corps en mutation et surtout n’entamez pas un régime! rentrer dans l’obsession de son poids est la meilleure façon de grossir encore plus. Prenez juste conscience de tous ces pièges et essayez d’adapter votre vie vagabonde afin de limiter les dégâts.

14. Ne subir aucun stress

Cela peut paraître stupide, mais comme en vacances, en voyage on élimine énormément de stress et de contraintes. On se laisse aller paisiblement et notre métabolisme se met alors au ralenti, ce qui est très bien en soi, le problème, c’est qu’il va également dépenser moins de calories. Du coup cet état de relaxation combiné avec une alimentation plus riche, et un manque d’exercice, entraine nécessairement une prise de poids.

Mais bon si la raison de votre prise de poids et que votre voyage vous permet de ne plus être anxieux et de vivre une vie plus paisible et harmonieuse, on comprend pourquoi le Bouddha est souvent représenté dodu, au final disons que ces quelques kilos en trop sont simplement le poids de votre sagesse ;-).

Quelques kilos en trop n’ont jamais tué personne, alors profitez!

Ne vous prenez pas trop la tête, profitez de votre séjour et si cette prise de poids vous a fait perdre un peu confiance en vous, lisez l’article « Comment être sexy sans régime et sans sport ». Le plus important c’est que vous reveniez épanouie, avec plein de beaux souvenirs et de belles expériences à votre actif, les kilos on s’en fout, vous les perdrez!

Si l’on grossit dans ces pays, c’est que nos habitudes de vie et alimentaires sont chamboulées, et c’est pourquoi dans la plupart des cas lorsque l’on reprend une routine stable, on retrouve son poids de forme.

J’ai même accusé la perte de quelques kilos durant mon voyage lorsque je travaillais, (en restauration, mais sans les repas fournis). Immergée dans un rythme régulier, et une vie active, je dépensais mes calories sans avoir trop le temps d’en consommer 😉

Ne vous en faites pas de retour en France, on reprend les habitudes locales et on perd naturellement ce poids superflu, simplement en mangeant du fromage de la charcuterie et en buvant du vin, elle n’est pas belle la vie? cela paraît fou, mais c’est pourtant le cas! (j’ai perdu 4 kilos au bout d’un mois en France alors que j’ai fait ma goinfre afin de pâlir à mes manques accumulés! j’ose espérer que l’euphorie boulimique passée, je vais perdre les kilos qui me restent 😉 (je vous tiendrais au courant, ou pas…). En attendant il est important de jouir de la vie et de s’aimer tel que l’on est!

Eat & Love

Votre avis m’intéresse

Avez-vous aussi rencontré ces problèmes?

Avez-vous constater d’autres raisons de cette prise de poids à l’étranger?

Avez-vous vécu le même problème dans d’autres pays?

Ou au contraire, avez-vous maigri et comment?

Bibliographie

« les règles d’une saine alimentation » Michael Pollan

« French women don’t get fat » Mireille Giliano

One comment

  1. J’adore ton article et comment tu l’a écrit, merciii pour tes conseils !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *